Forces derrière la codification

la demande de codification et, en fait, la codification elle-même a précédé L’ère napoléonienne (1799-1815). La diversité des lois était la caractéristique dominante de l’ordre juridique pré-révolutionnaire. Le droit romain régit dans le sud de la France, tandis que dans les provinces du Nord, dont Paris, un droit coutumier s’était développé, basé en grande partie sur les institutions féodales franques et germaniques., Le mariage et la vie de famille étaient presque exclusivement sous le contrôle de l’Église catholique romaine et régis par le droit canonique. En outre, à partir du 16ème siècle, un nombre croissant de questions ont été régies par des décrets et ordonnances royales ainsi que par une jurisprudence développée par les parlements. La situation a inspiré Voltaire à observer qu’un voyageur en France  » change sa loi presque aussi souvent qu’il change ses chevaux., »Chaque région avait sa propre collection de coutumes et, malgré les efforts déployés aux XVIe et XVIIe siècles pour organiser et codifier chacune de ces lois coutumières locales, l’unification nationale n’avait guère eu de succès. Les intérêts acquis bloquaient les efforts de codification, car la réforme empiéterait sur leurs privilèges.

Après la Révolution française, La codification est devenue non seulement possible mais presque nécessaire., Des groupes puissants tels que les manoirs et les guildes avaient été détruits; le pouvoir séculier de l’Église avait été supprimé; et les provinces avaient été transformées en subdivisions du nouvel État national. L’unification politique était associée à une conscience nationale croissante qui, à son tour, exigeait un nouveau corps de loi uniforme pour l’ensemble de l’état., Le code napoléonien a donc été fondé sur le principe que, pour la première fois dans l’histoire, il fallait créer une loi purement rationnelle, débarrassée de tous les préjugés du passé et dérivant son contenu du « bon sens sublimé”; sa justification morale ne se trouvait pas dans la coutume ancienne ou le paternalisme monarchique, mais dans sa conformité aux diktats de la raison.,

exprimant ces croyances et les besoins du gouvernement révolutionnaire, l’Assemblée nationale adopte une résolution unanime le 4 septembre 1791, prévoyant qu ‘ « il y aura un code de lois civiles commun à tout le Royaume.” D’autres étapes vers la rédaction effective d’un code civil, cependant, ont d’abord été prises par la Convention Nationale en 1793, qui a créé une commission spéciale dirigée par Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, duc de Parme, et chargé de mener à bien le projet dans un mois., Cette commission a élaboré dans les six semaines suivant sa création un projet de code composé de 719 articles. Bien que véritablement révolutionnaire tant par son intention que par son contenu, le projet a été rejeté par la convention au motif qu’il était trop technique et trop détaillé pour être facilement compris par tous les citoyens. Un deuxième projet, beaucoup plus court, de 297 articles, fut proposé en 1794, mais il fut peu débattu et n’eut aucun succès. Les efforts persistants de Cambacérès ont produit un troisième projet (1796), contenant 500 articles, mais il a été tout aussi malheureux., Une autre commission, créée en 1799, présente un quatrième plan préparé en partie par Jean-Ignace Jacqueminot.

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enfin, le consulat, avec Napoléon Bonaparte comme premier consul, reprend les travaux législatifs, et une nouvelle commission est nommée. Un projet définitif a été soumis d’abord à la section législative, puis à l’assemblée plénière du Conseil d’État nouvellement réorganisé., Là, il a été largement discuté, et avec la participation inébranlable et le soutien vigoureux de Napoléon en tant que président, il a été promulgué dans la loi au coup par coup, sous la forme de 36 lois adoptées entre 1801 et 1803. Le 21 mars 1804, ces lois sont regroupées en un seul corps de loi: le Code Civil des Français. Ce titre a été changé en Code Napoléon en 1807 pour honorer l’empereur qui, en tant que Premier consul de la République, avait mené à bien l’entreprise législative monumentale. Avec la chute du régime Napoléonien, le titre original a été restauré en 1816., La référence à Napoléon a été rétablie dans le titre du code en 1852 par un décret de Louis-Napoléon (futur Napoléon III), alors président de la Deuxième République. Depuis le 4 septembre 1870, cependant, les lois l’appellent simplement le « code civil. »

Napoléon Ier

Premier Consul Bonaparte, huile sur toile D’Antoine-Jean Gros, vers 1802; Musée National de la Légion d’honneur, Paris.

Photos.com/Getty Images Plus

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