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le nouveau coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SARS‐CoV‐2) est l’agent causal de la maladie à coronavirus 2019 (COVID‐19). L’état pandémique a été déclaré par l’OMS le 11 mars 2020.

Les principaux symptômes cliniques sont la fièvre, la toux sèche, dyspnée, même si de nouveaux symptômes apparaissent, comme la diarrhée, l’anosmie et agueusie., Le virus pénètre dans les cellules, y compris probablement celles qui tapissent les vaisseaux sanguins, en se liant aux récepteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine 2 (ACE2) à la surface cellulaire. L’Infection peut également favoriser des caillots sanguins, des crises cardiaques et une inflammation cardiaque.1

dans la littérature, certaines manifestations dermatologiques ont récemment été rapportées, telles que des éruptions érythémateuses, vésiculaires et urticariennes.2, 3, 4 cependant, il n’y a pas de données sur les signes des ongles survenant pendant COVID 19.

Une femme de 60 ans par ailleurs en bonne santé présentait des antécédents de fièvre (>38°C) et de toux.,

Sept jours après l’apparition de ces symptômes, le patient dyspnée, associée à une anosmie et agueusie. Bien que la radiographie thoracique soit normale, la tomodensitométrie thoracique a révélé une opacité du verre broyé, ce qui a conduit à un diagnostic de pneumonie interstitielle bilatérale. Un écouvillon nasopharyngé RT-PCR positif a confirmé l’infection par le SARS-CoV-2.

le patient a été hospitalisé et a subi une oxygénothérapie accompagnée de l’administration de plusieurs médicaments, dont l’hydroxychloroquine, le lopinavir/ritonavir, la ceftriaxone et l’héparine., Une rémission complète des symptômes respiratoires, associée à un écouvillon nasopharyngé négatif, a été observée 10 jours après le début du traitement.

Deux semaines après l’apparition des symptômes, une bande rouge en forme de Demi‐Lune convexe distale entourant la marge distale de la lunule est apparue sur tous les ongles (fig. 1). Le patient a nié tout symptôme associé et aucune autre manifestation cutanée n’a été observée. Ses antécédents médicaux dermatologiques étaient banals. Après un mois de suivi, les bandes sont toujours présentes et plus larges (Fig. 2).,

Distalement convexe demi‐lune en forme de bandes rouges entourant la marge distale de la lunule.

La demi‐lune en forme de bandes rouges sont toujours présents après 1 mois de suivi sur tous les ongles et semble plus large.

le diagnostic différentiel D’érythronychie polydactyle comprend le lichen plan, la maladie de Darier et l’amylose primaire plus rare et la maladie du greffon contre l’hôte., Dans toutes ces conditions, Cependant, l’érythronychie est disposée en lignes longitudinales5, tandis que dans notre cas, l’érythronychie a une forme de demi‐lune bordant la lunule.

des bandes rouges transversales de l’ongle ont été signalées pour la première fois par Lindsley6 chez quatre patients atteints de la maladie de Kawasaki. Contrairement à notre cas, cependant, chez ces patients, les bandes étaient localisées dans la partie distale du lit de l’ongle, dans le soi‐disant isthme de l’ongle.

la pathogenèse des bandes rouges transversales en forme de demi‐lune observées chez notre patient après une infection par le SARS‐CoV‐2 est inconnue., Une lésion microvasculaire localisée secondaire à une réponse immunitaire inflammatoire et un État procoagulant7 pourraient jouer un rôle central. En raison de la localisation, nous avons émis l’hypothèse d’une lésion du réseau capillaire de l’arcade sous-unguéale distale.

à notre connaissance, il s’agit du premier cas d’atteinte des ongles. Ce signe est particulier et n’a pas été décrit précédemment, même dans les maladies dermatologiques ou systémiques. D’autres études sont nécessaires pour valider notre découverte et évaluer si le clou de demi‐lune rouge pourrait représenter un signe pathognomique de COVID19.

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