3 Lifespan Psychology: Definitions, Meta-theoretical Perspectives, and Theoretical Claims
Lifespan developmental psychology or lifespan psychology deals with the study of individual development (ontogenesis) as it extends across the entire life course. Influencée par les perspectives évolutives, le néofonctionnalisme et le contextualisme, la psychologie de la durée de vie définit le développement comme un changement sélectif de la capacité d’adaptation lié à l’âge (Baltes 1997)., En particulier, cette capacité d’adaptation implique l’acquisition, le maintien, la transformation et l’attrition dans les fonctions et les structures psychologiques. L’accent mis sur la sélection et l’adaptation sélective met en évidence que le développement n’est ni un phénomène uniforme ni intégré dans différents domaines de fonctionnement et dans le temps. Cela implique que le développement est conçu comme un système de développement comprenant une dynamique multidimensionnelle et multifonctionnelle., En raison de l’adaptation sélective, différentes parties du système en développement se développent à des rythmes différents, dans des directions différentes, à des fins différentes, et peuvent présenter des continuités aussi bien que des discontinuités. Une autre conséquence de cette définition est qu’à tout moment de la durée de vie, le développement est considéré comme constitué de gains et de pertes. Avec l’âge, la proportion des gains par rapport aux pertes change en faveur des pertes. Critères de ce qui constitue un gain et de ce que peut être une perte de nature subjective et objective., Les pertes, au sens de la sélection et des crises, sont même considérées comme des moteurs cruciaux du développement (Montada et al. 1992, Riegel 1976).
considérer un domaine du fonctionnement psychologique comme un exemple peut aider à illustrer ce labyrinthe terminologique. Prenons par exemple, le développement de la durée de vie du fonctionnement intellectuel. Deux composantes principales (multidimensionnalité) avec des trajectoires de développement très différentes (multidirectionnalité) ont été distinguées. Les deux composantes sont la mécanique et la pragmatique de l’esprit ou de l’intelligence fluide et cristallisée (par exemple, Baltes et al. 1998)., La mécanique se réfère à la cognition comme une expression de l’architecture neurophysiologique de l’esprit tel qu’il a évolué au cours de l’évolution biologique. La mécanique cognitive est évaluée par des tâches de vitesse de réaction ou d’inférence. En revanche, la pragmatique de la cognition est associée aux corps de connaissances disponibles et médiées par la culture. La pragmatique cognitive est opérationnalisée à l’aide de tests de capacité ou de connaissances verbales., Alors que les pertes apparaissent dans la mécanique de l’esprit assez tôt dans le développement (après 25 ans), les pragmatiques sont caractérisés d’abord par des gains et plus tard par la stabilité jusqu’à assez tard à l’âge adulte. La mécanique et la pragmatique de l’esprit illustrent également la notion de système en développement, car elles ne fonctionnent pas isolément mais se complètent pour soutenir une adaptation proactive et sélective.,
outre la multidimensionnalité et la multidirectionnalité, les concepts de multifonctionnalité, d’équifinalité et de multicausalité sont cruciaux lorsque l’on adopte une vision système dynamique du développement de la durée de vie. La multifonctionnalité est liée au fait qu’un seul et même changement de développement peut servir à de multiples fins. La recherche sur le concept de dépendance fournit des exemples impressionnants de la vieillesse, de la dépendance non seulement implique la perte d’autonomie, mais aussi le gain de contact social (Baltes 1996)., L’équifinalité renvoie à l’idée que plusieurs routes peuvent mener au même résultat de développement. L’exemple du développement intellectuel illustre qu’un seul et même résultat comportemental, tel qu’une performance cognitive donnée, peut être atteint en utilisant des aspects de la mécanique de l’esprit si l’on n’est pas habitué à cette tâche cognitive ou qu’il peut être accompli en accédant à son expérience de la tâche, c’est-à-dire en se référant,
la multidimensionnalité et la multidirectionnalité du développement mettent en évidence le fait qu’au sein d’un individu, il existe une variabilité du fonctionnement dans différents domaines. Cependant, la psychologie de la durée de vie s’intéresse également à la variabilité intra-individuelle du fonctionnement dans un domaine à travers le temps. C’est un aspect du comportement que d’autres sous-disciplines de la psychologie ont souvent dévalué en tant que variance d’erreur. La psychologie de la durée de vie prend au sérieux la variabilité intraindividuelle et la considère comme un indicateur de la plasticité du développement., La notion de plasticité implique que tout résultat de développement donné n’est qu’un des nombreux résultats possibles. La recherche des conditions, de la gamme et des limites ainsi que des changements de plasticité liés à l’âge est fondamentale pour l’étude du développement de la durée de vie (Lerner, 1984).
Au fil des ans, un travail systématique sur le concept de plasticité a nécessité une différenciation plus poussée. L’une portait sur la distinction entre la capacité de réserve de base et la capacité de réserve de développement (p. ex., Kliegl et coll. 1989). La capacité de réserve de base fait référence au niveau actuel de plasticité disponible pour les individus., Par exemple, combien de mots d’une liste de 20 une personne peut-elle se souvenir. La capacité de réserve de développement spécifie ce qui est possible en principe compte tenu de l’optimisation des interventions. C’est-à-dire combien de mots une personne peut-elle se souvenir après avoir appris une technique mnémonique et pratiqué cette technique pendant de longues périodes de temps. De telles études de formation ont révélé qu’il y a des gains impressionnants de formation intellectuelle bien dans la vieillesse.,Cependant, des études de formation comparant les participants jeunes et âgés ont également démontré que l’efficacité de la formation ou la capacité de réserve de développement est beaucoup réduite chez les personnes âgées (Lindenberger et Baltes, 1995).
Les réserves de développement diminuent avec l’âge. Mais ce n’est pas seulement le montant des réserves qui change, mais aussi les fonctions qu’elles servent. Avec l’Âge, Les réserves sont moins utilisées pour la croissance et de plus en plus pour l’entretien, la récupération et éventuellement aussi pour la gestion des pertes (Staudinger et al. 1995).,
Les concepts de plasticité et de capacité de réserve mettent également en évidence les interdépendances contextuelles du développement. Le contextualisme ontogénétique et historique est un autre élément clé de la psychologie de la durée de vie (Riegel 1976). Le contextualisme contraste avec les modèles de développement mécanistes ou organismiques. Le contextualisme de la durée de vie est lié aux perspectives écologiques–contextualistes ainsi qu’aux positions théoriques de l’action qui soulignent l’importance des facteurs individuels et sociaux-contextuels dans la régulation du développement (Smith et Baltes, 1999)., Selon le contextualisme de la durée de vie, les individus existent dans des contextes qui créent et limitent les opportunités de parcours individuels. Mais les individus sélectionnent et créent également leurs propres contextes.
les Contextes évoluent selon au moins trois logiques différentes (Baltes et coll. 1980). L’une est la logique normative graduée par âge, la seconde est la logique graduée par l’histoire, et enfin la troisième il y a une logique idiosyncratique ou non normative. La logique par âge fait référence aux aspects biologiques et environnementaux qui, en raison de leur corrélation dominante avec l’âge, façonnent les individus de manière relativement normative., Des exemples sont des tâches de développement telles que commencer l’école ou la retraite, ou les processus de maturation physique basés sur l’âge (puberté, ménopause). La logique historique concerne les variations du développement ontogénétique qui sont dues à des circonstances historiques. Prenons par exemple l’évolution historique du système éducatif ou l’effet de la guerre sur le développement ontogénétique. Enfin, la logique non normative reflète des événements individuels idiosyncratiques de nature biologique ou environnementale, tels que gagner à la loterie ou perdre une jambe dans un accident., Les trois logiques interagissent également dans leur mise en forme du développement ontogénétique. Pour comprendre ou prédire le développement, il faut tenir compte des facteurs liés à l’âge, à l’histoire et à la personne. Cependant, en plus de contribuer à des similitudes dans le développement, ces logiques, comme Dannefer l’a soutenu, contribuent également à des variations interindividuelles systématiques dues, par exemple, à la classe sociale.